Ce que l’accompagnement en fin de vie m’a appris

L’insoutenable

Tous mes sens embrassaient la fin de l’été. Je respirais la brise saline qui rendait ma peau collante. Allongée sur la plage, je regardais mes enfants s’amuser dans l’eau froide du Maine avec leur père. Leurs éclats de rire résonnaient jusqu’à moi et me rendaient heureuse.

Je me suis levée lentement, alanguie par la chaleur. J’ai marché jusqu’à la mer, puis je me suis assise à l’endroit précis où les vagues terminent leur course. Bercée par leurs flots, je fixais l’horizon dans un état de gratitude.

Ce que l’accompagnement en fin de vie m’a appris

Le courage

15 juillet 2015. J’étais chez moi en train de travailler, ou plutôt, de ruminer. Je réfléchissais à mon implication dans le projet d’affaires de mon mari. L’idée était de développer et de commercialiser une application mobile qui permettrait aux médecins de gérer leur facturation de manière simple et efficace. Je connaissais ce projet sur le bout des doigts. Pourtant, sans avoir le courage de l’admettre, je savais que je n’étais pas à ma place.

Ce que l’accompagnement en fin de vie m’a appris

L’autosabotage

19 mai 2015. Mélissa était à Montréal pour recevoir son premier traitement de chimiothérapie. Je l’avais portée dans mon cœur tout au long de la journée, comme chacun des membres de sa famille, comme chacun de ses amis, certainement. Qui l’avait accompagnée? Son chum peut-être ou sa mère ou sa meilleure amie. Comment se sentait-elle? Avait-elle mal? Avait-elle peur?